S’organiser pour les marchés.

Ne rien oublier

Une des choses que j’ai apprise de ma courte expérience des marchés c’est qu’il faut une grande voiture, car loin de ne contenir que les produits que je confectionne, le coffre va contenir :  le barnum et ses toiles, les poids pour lester le dit barnum, deux tables, les nappes pour les tables, les lumières quand il y a besoin (rallonge et spot), les supports pour poser les créations pour ma part j’emmène aussi Hector et Marie-Antoinette mes deux mannequins vedettes, des cintres, les divers supports de communication (cartes de visite, les cadres explicatifs à accrocher ou à poser) tout le petit matériel qui permet d’afficher les prix, les emballages pour les achats… les produits… et pour moi : ma ceinture de créateur (celle qui me permet d’avoir sur moi : clefs de voitures, téléphone, argent, lecteur de CB, crayon), le lecteur de CB…. un tabouret pour pouvoir me poser, à manger, à boire (surtout à boire dans mon cas), et puis des vêtements à enfiler par-dessus au cas où le temps ne soit pas au beau fixe… Ah oui il faut aussi : le gel hydroalcoolique, les lingettes désinfectantes, les masques pour que je puisse en changer de façon régulière..

Bref la voiture est pleine , archi pleine quand je pars sur un marché.

Marie-Antoinette et hector, en route vers les marchés.

 

Est-ce que j’ai peur d’oublier quelque chose?
Oui bien sûr, d’où le fait que je charge toujours la voiture de la même façon, ce qui me permet visuellement d’avoir des repères. Je fais aussi attention à ce que mon lecteur de CB soit chargé, je prends des batteries de secours au cas où d’ailleurs… On ne sait jamais.

Vérifier le fond de caisse, avoir le carnet pour noter les ventes pour pouvoir vérifier la caisse (qui est donc dans ma ceinture de créateur) une fois le marché terminé. cela me permet aussi de voir ce qui se vend le plus sur tel marché, les modes de paiement le plus souvent utiliser etc etc…

J’ai aussi sur moi : la carte qui dit que « oui oui je suis inscrite pour faire les marchés », et les papiers justifiant ma situation professionnelle.

Ne pas perdre sa voix

Comme je n’ai pas de boutique physique, le marché est un des moyens pour me faire connaître. Il faut donc savoir rebondir sur l’intérêt que peut porter chaque personne qui s’arrête sur le stand.
 » Si vous pouvez acheter ces noeuds papillon, sachez qu’il est aussi possible de passer une commande pour un modèle spécifique: nous travaillons alors ensemble : vous m’exposez vos goûts en teintes motifs et choix, je fais alors une sélection de tissu et nous voyons quel choix vous validez…. »

Savoir expliquer aussi que si je fais des envois, il est aussi possible de retirer sa commande à l’atelier sur rendez-vous. Expliquer mes différents modes de communication: FB, instagram, le site ; qu’on peut m’appeler ou me contacter via le formulaire de contact du site, ou en MP sur FB.

C’est là que l’eau est importante car en vrai je tiens à ma voix donc je n’ai aucune envie de la fatiguer…

C’est là aussi qu’est le plus gros du travail à mes yeux car je suis la première sans doute à ne pas trop apprécier qu’une vendeuse ou un vendeur se jette sur moi quand je suis dans un magasin… Il sufit d’ailleurs d’entendre parfois les réactions quand je dis juste « bonjour »…

Quand la discussion est engagée et qu’on s’intéresse à mon statut pro, c’est aussi parfois l’occasion d’expliquer la réalité des frais que j’ai avant que l’argent des ventes me serve réellement de revenu. Cette discussion vient de temps en temps sur le tapis, pas souvent mais c’est intéressant aussi de vous expliquer ce qui se cache derrière le prix qu’affiche vos artisans.

Bref je parle beaucoup!

Une fois la journée finie et bien ce n’est pas fini..

Et voilà le marché est fini, les visiteurs sont partis. C’est le moment de tout ranger. C’est un des moments qui peut me stresser. 
Suivant les lieux : il n’y a pas d’organisateur sur place, il faut remballer et aller chercher sa voiture qui est garée loin. Il faut donc trouver un voisin de marché qui peut jeter un coup d’oeil sur le matériel alors qu’il range lui même son stand. Et on est tous à la même enseigne : fatigué et envie de rentrer au plus vite. 
Il y a un marché une fois, j’ai eu la police qui est venue me relancer car le marché finissait à 21h et à 21h30 il fallait avoir quitté les lieux… 21h25 : « vous en avez encore pour longtemps? » 
Il y a des marchés où au contraire on peut sans souci demander de l’aide quand on le demande et étant seule sur place vous n’imaginez pas comme j’apprécie.

Enfin tout est dans la voiture, direction la maison, et c’est parti parfois pour 1h de route (et certains font plus…). 

Ca y est je suis arrivée, c’est fini!!!
Ah bah non :
– Décharger la voiture si on en a besoin tôt le lendemain matin ou si je ne rentre pas trop tard
– Faire le bilan de la journée: les plus, les moins..
– Manger si je n’ai pas eu le temps lors du marché et ça, ça m’arrive souvent donc parfois je mange à minuit…

Et puis DORMIR!!!